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27 mai 2010 4 27 /05 /mai /2010 15:30

http://multimedia.fnac.com/multimedia/images_produits/ZoomPE/7/5/9/0876623005957.jpg

Note :

http://www.cibelle.net

Origine du Groupe : Brasil , U.K

Style : Alternative , Fusion , World

Sortie : 2010

Tracklist :
1 - Welcome
2 - Underneath the Mango Tree
3 - Man From Mars
4 - Melting the Ice
5 - Lightworks
6 - Sad Piano
7 - Frankenstein
8 - Escute Bem
9 - Mr and Mrs Grey
10 - The Gun and the Knife
11 - Sapato Azul
12 - Braid My Hair
13 - It's Not Easy Being Green
14 - Bye Bye

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La fin du monde a bien eu lieu. La lune a disparu. La planète a implosé. Vous êtes l'un des rares chanceux qui ont réussi à s'échapper vers une autre galaxie. Mais vous ne résistez pas à la tentation de remonter dans votre vaisseau spatial pour revenir faire un tour du côté de votre bonne vieille Terre. Et voici ce qu'il en reste: une jungle sur un rocher flottant au bord d'une mer indéfinie, où les pluies acides ont provoqué des mutations chez les singes et les oiseaux, dont le plumage luit comme du néon. Le seul bâtiment vaguement intact —quoique bien dégradé— est le Las Venus Resort Palace Hotel, un ancien club de vacances où se retrouvent tous les survivants. Ils y font la fête 24h sur 24h (c'est tout ce qu’il reste à faire) et dansent sur la musique de l'orchestre de l'hôtel, ‘Sonja Khallecalon y Los Stroboscopious Luminous.’ Ecouter la voix de la merveilleuse Sonja, la regarder danser, langoureuse et sauvage, c'est comme boire un cocktail puissant qui apporte le plaisir et l'oubli. Bienvenue dans la zone de plaisir ultime (c'est le cas de le dire).
Mais n'oubliez pas: ne donnez pas à manger aux singes s.v.p.

Le ‘Las Vênus Resort Palace Hotel’ où se produit Sonja Khalecallon est donc le seul endroit resté intact après l’apocalypse. Accompagnée par son groupe Los Stroboscopious Luminous, Sonja vous invite à plonger dans son monde sur fond de musique exotica mutante (inspirée par ce style pseudo-exotique et kitsch qui a fait fureur au début des années 60 aux USA), une sorte de bande-son pour un cabaret tropical punk postnucléaire comprenant neuf chansons originales et trois reprises remarquables: “Mango Tree” (la chanson d’Ursula Andress dans le film “James Bond contre Dr No”), “Lightworks” (de l’excentrique Raymond Scott, à la fois pionnier de l’exotica et précurseur de la musique électronique dans les années 50) et “It’s Not Easy Being Green” (la chanson de Kermit la Grenouille dans le Muppet Show).

En y regardant de plus près, Sonja Khalecallon s'avère être un personnage imaginaire conçu par Cibelle, la talentueuse chanteuse et musicienne brésilienne de Londres connue pour sa démarche musicale en constante ébullition. Pour chacun de ses disques, elle imagine une nouvelle histoire et crée un nouvel univers. Après son premier album éponyme, après l'impressionnant "The Shine Of Dried Electric Leaves" (également parus chez Crammed Discs), ‘Las Vênus Resort Palace Hotel’ nous emmène à nouveau vers des rivages sonores inédits.

Cibelle a enregistré "Las Venus Resort Palace Hotel" dans le studio installé dans le sous-sol de sa maison londonienne, dans une cabane au fond d'une forêt envahie par des ours, sur une île dans l'ouest du Canada, à Berlin, à Bruxelles et dans sa ville natale de São Paulo. Parmi les musiciens invités, on retrouve Mocky, Josh Weller, Kristian Craig Robinson (Capitol K), Sam Genders (Tunng), Damian Taylor, Fernando Catatau et Pupilo (Nação Zumbi). L'album a été réalisé conjointement par Cibelle et Damian Taylor (le directeur musical de Björk). Le mixage a été effectué à Los Angeles par Thom Monahan (Au Revoir Simone, Devendra Banhart, Brightblack Morning Light).

Voici comment Cibelle décrit ce qui l'a inspiré pour "Las Venus Resort Palace Hotel":

Lorsque je dis que je suis Brésilienne, les gens répondent 'oh, comme c'est exotique'. Comme si j'étais une indigène amazonienne, une espèce de Tarzan féminin accrochée à une liane et vêtue d'un imprimé léopard. A l'inverse, quand j'étais enfant à São Paulo, je pensais que toutes les femmes arabes étaient habillées comme les odalisques dans les films… Nous entretenons des fantasmes au sujet des autres, même de nos jours, alors que les transports aériens ont réduit les distances. Lorsque je préparais cet album, j'ai eu l'idée d'explorer l'univers de ‘l'exotica’. Je me suis dit: je vais assumer mon 'exotisme', l'exagérer, inclure tout ce qui est considéré comme ringard et vulgaire, parce que j'en ai assez du 'cool'. 'Cool' c'est froid, et j'aime le chaud! Cela fait déjà six ans que, parallèlement à mes concerts, je fais des DJ sets ‘d'exotica’, c'est la musique que j'écoute. Yma Sumac dansant au sommet des montagnes péruviennes déguisée en princesse Inca. Gal Costa couchée sur une table, en robe lamé rouge, chantant une version cha-cha-cha de "Chitti Chitty Bang Bang" avec un perroquet juché sur sa poitrine. Le garage rock cambodgien, le rock'n'roll italien des années 60, des albums "bande son originale" avec des extraits de dialogues… je trouve tout cela très beau. Par ailleurs, je vis à Dalston, un quartier de Londres très contrasté, où les boutiques de robes de mariées turques côtoient les magasins discount et les marchés qui vous transportent simultanément à Taiwan et aux Caraïbes. On me demande souvent: d'où viennent tes bagues incroyables ? Je réponds: mais de Dalston, bien entendu… Tous ces éléments ont fini par faire sens lorsque j'ai commencé à écrire les chansons de "Las Venus": je suis dans ce monde-là, ce monde kaléidoscopique qui est en devenir, je suis à la fois en Europe et dans la jungle, j'entends les cris des animaux, je perçois l'odeur de la sueur et de la poussière… je me suis donc transformée en cette ‘show girl’ décadente, qui chante dans le dernier cabaret de la planète. J'adore cette idée, surtout venant du Brésil, où les chanteuses sont censées être des divas impeccables, qui entrent sur scène non pas en marchant, mais en glissant sur une couche de brume artificielle. Cette idée de la perfection est hilarante.
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